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Les députés s’interrogent sur les fusions de coopératives

« La taille n'est pas un objectif, c'est la conséquence de l'évolution du monde dans lequel nous sommes », a déclaré Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, mercredi 12 novembre à l'Assemblée nationale.

Lors de son audition à l’Assemblée nationale, mercredi 12 novembre, Dominique Chargé a été longuement interrogé par les parlementaires sur l’intérêt et les risques liés à des structures de plus en plus conséquentes. Le président de La Coopération agricole a tenté de répondre avec pédagogie.

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Auditionné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, le président de La Coopération agricole, Dominique Chargé, s’est retrouvé sous un feu roulant de questions, une bonne partie ayant porté sur les fusions de coopératives, de la part de députés de tous bords politiques. À l’image de Géraldine Grangier (RN), qui a demandé : « Comment garantir que les petits adhérents gardent voix au chapitre ? Comment éviter que la logique industrielle et financière ne prenne le pas sur l’esprit mutualiste ? »

Même discours de Françoise Buffet (EPR) évoquant le projet de fusion entre Agrial et Terrena : « Comment garantir que ces dynamiques ne fragilisent pas l’esprit coopératif ? » René Pilato (LFI) a pointé des agrandissements qui « posent aujourd’hui question ». Quant à Nicole Le Peih (EPR), elle a évoqué des coopérateurs qui « ont le sentiment que la valeur ajoutée reste trop souvent concentrée au niveau de la tête du groupe, ou que les décisions d’investissement s’éloignent du terrain, voire que la transparence des prix et des marges demeure insuffisante ».

Une alimentation « shein-isée »

Face à ces inquiétudes, Dominique Chargé, a rappelé que les conseils d’administration « sont l’émanation de structures de gouvernance locales », tout en reconnaissant que « quand les tailles s’agrandissent, il y a ce sentiment d’éloignement ». Il a indiqué que l’agrandissement « n’est pas un objectif, c’est la conséquence de l’évolution du monde dans lequel nous sommes », ajoutant que le but, c’est « d’abord la recherche de la performance territoriale ».

Le président de LCA a aussi dénoncé une « consommation alimentaire qui s’est très largement shein-isée », et appelé la France à « reconquérir sa production agricole et agroalimentaire », ce qui passe par la reconquête du « cœur de gamme », « l’alimentation du quotidien ».

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